Dernier rdv gynéco hors pma
En retard, le compte-rendu de notre rdv de jeudi passé.
Un petit souci nous amènera peut-être à devoir passer par l'iac. Mais ce n'est pas encore sûr. Selon mon docteur Bénabar, nous avons des chances pour que je tombe enceinte naturellement. Cependant, connaissant mon passé, il dit lui-même qu'il ne nous demandera pas d'attendre 2 ans d'essai avant de passer par la pma. Selon lui, il ne sera pas nécessaire d'aller jusqu'à la fiv, mais donc peut-être de faire des iac.
Nous aurions pu tenter dès le prochain cycle, mais nous partons en vacances vers le 5 août, c'est donc raté. Nous avons donc décidé de laisser passer l'été (sait-on jamais) et de nous revoir à la rentrée pour envisager la suite des événements. J'ai donc rdv le 11 septembre.
Alors voila... je cogite. J'essaie de ne pas trop y penser, de profiter des vacances, de ne pas nourrir trop d'espoir sur les 2 mois à venir et de me dire qu'on suivra bientôt ce traitement et que je serai enfin enceinte. Je dois avouer que ça soulage (un peu). D'une part parce que ce médecin envisage les choses comme personne avant lui ne les avait envisagées, en reconnaissant que cette attente est longue, pénible, et qu'il est aberrant de nous faire attendre 2 ans alors que l'on sait où est le problème. Ensuite parce que ça bouge. Pas beaucoup pour le moment, certes, mais ça bouge. Nous avons maintenant des réponses à nos questions, des possibilités qui s'offrent à nous et une date butoir.
Mais je cogite et m'inquiète beaucoup au sujet de la difficile compatibilité entre le traitement et mon travail. Je ne sais pas où je travaillerai l'année prochaine, ni selon quels horaires. Or si nous devons suivre un traitement incluant une stimulation, les contrôles (pds et écho tous les 2 jours voire tous les jours) se font de 8 à 9h du matin. Inutile de dire que, dans ces conditions, il ne faudra pas longtemps avant que je sois virée. Quant à demander un aménagement d'horaires, inutile d'y penser, surtout s'il faut expliquer à la direction que c'est pour tomber enceinte...
L'autre option consiste à faire une iac sans stimulation, ce qui ne nécessite alors pas de suivi à l'hôpital avant le jour de l'insémination. Ce serait envisageable étant donné que les examens réalisés laisse supposer que j'ovule normalement. Mais cette option diminue nos chances de réussite : 8-9% de chances, contre 12% avec la stimulation. A certains moments, je me dis que 3% de différence, c'est peu, que ça ne justifie peut-être pas de compliquer les choses au niveau professionnel. Mais 30 secondes plus tard, je me dis que ça ne laisse même pas 10% de chances, c'est vraiment très peu... Voila donc où j'en suis. Ça tourne et ça retourne dans ma tête, et j'en arrive toujours au même point.
Pour ne pas arranger les choses, je suis en train de retrouver d'anciens amis et connaissances, notamment ceux qui ont terminé leurs études secondaires en même temps que moi. C'était il y a déjà 10 ans : premier coup de vieux. Mais en plus, je m'aperçois en voyant leur profil que beaucoup ont des enfants. J'étais sans doute parmi les premiers à en vouloir, je serai parmi les derniers à en avoir. Et ça fait mal. Très mal. Je sais qu'une soirée de retrouvailles se prépare pour la rentrée, et je ne sais pas si j'aurai la force d'y aller. Cela me ferait tellement plaisir d'en revoir certains. Mais c'est toujours tellement difficile d'être la seule à compter les bébés, les enfants et les ventres ronds quand j'arrive quelque part. Et ce le sera d'autant plus face à ceux qui ont exactement le même âge que moi... Dont certains qui à l'époque n'avaient même pas encore l'ombre d'une envie de fonder une famille...
Même si je me sens mieux, même si je retrouve un peu d'optimisme, il me reste encore un long chemin pour arriver à accepter ce que la nature a décidé de m'imposer...