Un an...
Il y a un an et quelques jours, je subissais ma laparo. Et cette idée me perturbe bêtement depuis 2 ou 3 jours. D'un côté, j'ai l'impression que ça remonte à très loin (je ne me souviens même plus de la date exacte... fin janvier, oui, mais quand?), il s'est passé tellement de choses déjà depuis. Et de l'autre, c'est comme si c'était avant-hier, hier étant le jour où j'ai appris que j'étais enceinte.
Je me souviens que j'étais inquiète de ce qu'on allait trouver, et pressée d'enfin savoir; du mélange de soulagement (je n'étais donc pas folle, il y avait bien un problème), de colère, d'angoisse et d'impression d'injustice.
Aujourd'hui, je me dis que c'est quand même dingue d'avoir l'impression que ça a passé vite. Dieu sait pourtant que la ménopause qui a suivi a été pénible, si longue et difficile à supporter. Qu'envisager la pma me remplissait d'appréhensions et de pessimisme. Que par la suite, le simple fait d'envisager le moindre cycle supplémentaire me paraissait insurmontable. Mais ces 5 derniers mois ont passé si vite, que je dois presque me pincer (presque... mon ventre ne laisse heureusement pas de place au doute).
Avec le recul, je sais que j'ai eu beaucoup de chance. Mon retour de règles a été relativement rapide, même si douloureux et pas totalement rassurant. Mon chéri a été formidable. Et j'ai un bébé formidable. Qui s'est accroché tout seul. Qui s'est montré très vite, m'obligeant à porter des pantalons de grossesse très tôt comme pour me prouver sa présence. Qui a toujours réussi à me rassurer quand j'étais inquiète ou angoissée. Et moi, bêtement, je me dis qu'il sera là dans moins de 3 mois et que je n'en profite pas assez. Parce que si même les mauvais moments passent vite, que dire alors de ma grossesse... Que ça passe vite, ces 9 mois en tête à tête. Et qu'est-ce que j'ai hâte, en même temps, de le voir et de le sentir contre moi...